Je choisis ce qu'il y a en moi d'essentiel, d'infini et de non monnayable. Je choisis de cultiver l'esprit de finesse, les motions dlicates, les sensations patiemment tamises, sachant que si la faim du corps, tout imprieuse soit-elle, a ses impasses, celle de l'esprit, elle, s'accorde l'illimit, tout comme les nourritures dont il se rassasie:l'offrande ultime d'une rose de novembre, l'cret sensuelle d'un feu de chemine, le nuancier d'un ciel normand, l'ivresse du baiser qu'on n'attendait plus. Je choisis l'ordre sensible contre la tyrannie sclrosante des ambitions. |