Alexandra David-Neel raconte ses quarante annes de voyages extraordinaires travers Le Grand Tibet et la Vaste Chine dans ces cinq textes inoubliables runis en un seul volume. "Avrai dire, j'ai le mal du pays pour un pays qui n'est pas le mien. Les steppes, les solitudes, les neiges ternelles et le grand ciel clair de "l-haut" me hantent ! Les heures difficiles, la faim, le froid, le vent qui me tailladait la figure [...] les camps dans la neige, dormant dans la boue glace, et les haltes parmi la population crasseuse jusqu' l'invraisemblance, la cupidit des villageois, tout cela importait peu, ces misres passaient vite et l'on restait perptuellement immerg dans le silence o seul le vent chantait, dans les solitudes presque vides mme de vie vgtale, les chaos de roches fantastiques, les pies vertigineux et les horizons de lumire aveuglante. Pays qui semble appartenir un autre monde, pays de titans ou de dieux. Je reste ensorcele." Ce sont la fois les hauts plateaux tibtains et les confins nord-ouest de la Chine himalayenne que clbrent avec une nostalgie poignante ces lignes d'Alexandra David-Neel. Chine et Tibet sont en effet les pays de prdilection de la clbre exploratrice. Elle les a parcourus sur des milliers de kilomtres de jungle, de steppes ou de solitudes glaces, pied, dos de yack ou de mule, le plus souvent par des chemins inexplors. Ces voyages, Alexandra David-Nel les a raconts dans une srie de livres inoubliables rassembls ici en un seul volume, sous le titre simple mais vocateur de Grand Tibet et Vaste Chine. Le premier rcit dbute en fvrier 1921, quand Alexandra entreprend le projet fou de rejoindre Lhassa, la cit sainte perche sous le toit du monde, pied, dguise en mendiante. La dernire aventure prend fin en 1946, quand, famlique et vtue de hardes, elle chappe aux horreurs de la guerre sino-japonaise. Dans chacun des cinq textes qui couvrent ces deux priodes d'exploration, le lecteur retrouvera intacts l'acuit du regard, la profondeur de rflexion, l'humour, tout ce qui fait l'immense talent de celle que l'on a surnomme "la femme aux semelles de vent". |